Mais qui sont les peuples autochtones ?

Plus de 476 millions de personnes autochtones vivent dans 90 pays du monde, ce qui représente 6,2 % de la population mondiale. Parmi eux, on compte plus de 5 000 groupes distincts.

 

 

Les peuples autochtones parlent une majorité écrasante des quelque 7 000 langues existant dans le monde (entre 4000 et 5000 langues, la moitié d’entre elles étant vouées à disparaître d’ici à 2100).

 

 

Les populations autochtones sont des groupes sociaux et culturels distincts qui ont en commun une continuité historique avec un territoire donné avant la colonisation et entretiennent un lien fort avec leurs terres. Ces populations ont des liens ancestraux collectifs avec les ressources naturelles et les terres où elles vivent, qu’elles occupent ou dont elles ont été déplacées. Ces terres et ressources dont elles dépendent sont intrinsèquement liées à leur identité, leur culture, leur subsistance économique, ainsi qu’à leur bien-être matériel et spirituel.

Les peuples autochtones maintiennent, du moins en partie, des systèmes sociaux, économiques et politiques qui leur sont propres. Ils ont des langues, des cultures, des croyances et des systèmes de connaissances distincts. Ils sont déterminés à maintenir et à développer leur identité et leurs institutions distinctes et ils constituent un secteur non dominant de la société.

 

 

Alors qu’ils possèdent, occupent ou utilisent seulement un quart de la surface de la planète, les peuples autochtones protègent 80% de la biodiversité mondiale. En outre, selon des études récentes, les terres forestières qui sont sous le contrôle de communautés autochtones détiennent au moins un quart des stocks de carbone aérien des forêts tropicales et subtropicales. Les populations autochtones possèdent une expertise et un savoir ancestral qui leur permettent de s’adapter aux risques liés au changement climatique et aux catastrophes naturelles, mais aussi de les atténuer et d’en réduire la portée.

 

 

Si une grande partie des terres occupées par les peuples autochtones leur appartient au titre du droit coutumier, de nombreux gouvernements ne leur reconnaissent la propriété officielle ou légale que d’une infime fraction de ces territoires. Et même en cas de reconnaissance officielle, les moyens de protection des limites de territoire ou d’utilisation et d’exploitation des ressources naturelles sont souvent insuffisants. Cette insécurité foncière est un facteur de conflit, de dégradation de l’environnement et de développement économique et social limité. Elle menace la pérennité des cultures et de systèmes de savoir essentiels, et ces pertes culturelles accentuent les risques de fragilité, le recul de la biodiversité, la dégradation des systèmes de santé environnementale et animale, mettant en péril les services écosystémiques dont nous dépendons tous.

Données Organisation des Nations Unies.

Photos : un bushman de Namibie, un Inuit, deux indiennes d’Amazonie.

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