S’imaginer AUTOCHTONE en lisant.

                               ÉPISODE 4 :                                                                                                   Canada

 

PAYER LA TERRE, un album de Joe Sacco

En 2015, Joe Sacco s’est rendu par deux fois dans les territoires du Nord-Ouest du Canada, au-dessous de l’Arctique. Il est allé à la rencontre des Denes, un peuple autochtone. L’auteur nous raconte l’histoire de ce peuple, ses traditions, restées intactes pour certaines, les premières rencontres avec les Anglais.
Pendant longtemps, les peuples indigènes du Grand Nord, vivant sur des terres non propices à la colonisation agricole, restèrent livrés à eux-mêmes, jusqu’à ce que la découverte de pétrole et d’or incite le gouvernement à officialiser son autorité sur eux, comme sur leurs terres. À cette période, les autorités s’appropriaient les territoires, non plus par les massacres, mais cliniquement, méthodiquement, et de façon administrative – grâce à des traités.
En lisant ceux-ci, on n’échappe pas à l’impression que les «Indiens» ont donné la terre où ils vivaient en échange de la promesse d’une annuité de quelques dollars, de quelques outils et de médailles pour ceux qui se disaient leurs chefs. Aujourd’hui, la fracturation hydraulique ajoute la pollution à la spoliation initiale.

 

UNE SAISON DE CHASE EN ALASKA, de Zoé Lamazou et Victor Gurrey

Une journaliste et un dessinateur partent pour trois mois à l’extrême nord de l’Alaska, en immersion auprès des derniers chasseurs de baleines.
Ils veulent constater sur le terrain la révolution qui s’opère dans cette région polaire où la vie traditionnelle résiste encore tant bien que mal. Un nouvel eldorado pétrolier très convoité, des autoroutes maritimes bientôt accessibles, des ports gigantesques : comment les Iñupik, occupants millénaires de ces terres arctiques, envisagent-ils l’avenir qui leur est imposé ?
Zoé Lamazou et Victor Gurrey ont partagé le quotidien des habitants de Point Hope durant une saison de chasse. Ils nous livrent des témoignages émouvants sur un monde en mutation, menacé.

 

La TRILOGIE de Michel Jean

 

 

 

 

 

Autochtone innu de Mashteuiatsh, sur les rives de Pekuakami, le lac Saint-Jean, au Québec, Michel Jean est écrivain et journaliste. Il a d’abord écrit KUKUM, l’histoire de son arrière-grand-mère, Almanda, sa kukum, qui, orpheline, élevée par des fermiers, quitte les siens, par amour pour un jeune chasseur innu, Thomas, et rejoint le clan des Atuk-Siméon dont elle partagera le quotidien en forêt.  ATUK raconte l’histoire de sa grand-mère, la fille d’Almanda, MAIKAN celle des pensionnats. En 1936, sur ordre du gouvernement canadien, tous les jeunes Innus de Mashteuiatsh sont arrachés à leurs parents pour être envoyés au Nord dans un pensionnat tenu par des missionnaires catholiques.

Trois très beaux livres, parfois durs, toujours emprunts de poésie et du courage des Innus, notamment des femmes.

 

CINQ PETITS INDIENS, de Michelle Good

Michelle Good est une auteure crie appartenant à la nation Red Pheasant. Elle a travaillé comme avocate auprès des survivants des pensionnats pendant plus de vingt ans. Dans son livre sorti en 2023, elle décrit l’existence, dans les années 1960, dans un quartier pauvre de Vancouver, de cinq de ces survivants qui essaient comme ils peuvent de dépasser leur immense traumatisme.

 

MANIKANETISH, de Naomi Fontaine

Naomi Fontaine, née en 1987 dans la communauté innue, est à la fois romancière et enseignante. Son livre raconte, par la voix d’une enseignante de français, la vie, sur une réserve innue de la Côte-Nord, de jeunes qui cherchent à se prendre en main.

 

LE PEUPLE RIEUR, de Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque

Chronique de la vie du peuple innu par un anthropologue canadien. Ce récit commence dans la nuit des temps et se poursuit à travers les siècles, jusqu’aux luttes politiques et culturelles d’aujourd’hui.

 

JEU BLANC  (traduction de INDIAN HORSE)de Richard Wagamese 

Saul Indian Horse, indien ojibwé, raconte son histoire : son enfance ojibwée avec sa grand-mère, son exil obligatoire dans un pensionnat, sa carrière de hockeyeur sur glace surdoué, freinée par le racisme qui règne dans les années 1970 au Canada, y compris au sein du sport national.

Ce roman est écrit par un auteur lui-même ojibwé.

 

NITASSINAN, de Julien Gravelle

Neuf destins, cinq siècles d’histoire : le roman d’une terre, le Nitassinan (en jaune et rouge sur cette carte), la terre des Innus.

Les Innus habitent le Nitassinan depuis 8 000 ans. Depuis 400 ans, des européens venus en colons occupent le territoire, surtout pour l’exploitation des ressources naturelles. Les Innus se répartissent en 12 communautés, dix au Québec et deux au Labrador.

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