La littérature de jeunesse migrante

                                                         de Anne SCHNEIDER

Une belle synthèse sur la littérature de jeunesse migrante.

Anne Schneider nous livre sa thèse sur la littérature de jeunesse migrante, son corpus compte 116 titres parus sur cinquante ans et fait la part belle à Azzouz Begag, Leila Seibar Nozière. Il comporte des albums, des romans courts pour enfants, des romans 8/ 12 ans et des romans pour ados. Elle montre par une démonstration convaincante que c’est une littérature de voyage, d’exil, de migration, donc une littérature en mouvement, c’est aussi une littérature de résilience qui tente de guérir des traumatismes, ceux de la guerre d’Algérie vue des deux côtés par les appelés du contingent, par les Algériens et même par les fils de Harkis, ceux de l’exil des pieds noirs et des émigrés. C’est aussi une littérature de reliance qui relie les mondes sans gommer les imaginaires nationaux. Elle relie les deux rives de la Méditerranée, les espaces géographiques et culturels, mais aussi les littératures francophones et algériennes et beurs et françaises. Elle n’est pas une survivance, elle est au contraire pleine de promesses, le nombre d’ouvrages a d’ailleurs doublé en dix ans et ne cesse de gagner en créativité. Elle apporte dans les classes où elle est étudiée un regard neuf.

SCHNEIDER Anne, La littérature de jeunesse migrante, L’Harmattan, 2013

Lecture proposée par Maryse Vuillermet.

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