LYON – VILLEURBANNE
MIGRANT’SCÈNE
DU 15 AU 30 NOVEMBRE 2024
Festival de la Cimade : TISSONS DEMAIN !
Place aux alternatives, place à l’altérité
Festival de la Cimade : TISSONS DEMAIN !
Place aux alternatives, place à l’altérité
à partir de 19 heures 30, à l’auditorium de la Médiathèque de Chaponost
Avec activités picturales gratuites pour les enfants sur inscription au 06 87 43 04 43.
à l’Auditorium de Chaponost, on fête des 10 ans de l’association Chaponost Gonboussougou.
Le bilan de l’association sera présenté et les perspectives d’avenir envisagées.
Actuellement sur ARTE jusqu’au 20 mai 2027
Au cœur de cinq forêts primaires, de l’Amazonie à l’Océanie en passant par l’Afrique, cinq représentants des communautés autochtones s’engagent pour la protection de ces poumons verts : reboiser, lutter contre la pollution, préserver la biodiversité… À travers leur regard sensible, cette série documentaire nous invite à redonner place à leur vision du monde.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-024524/gardiens-de-la-foret/
Anthologie présentée et établie par Bruno Doucey et Pierre Kobel
Editions Bruno Doucey, 2017
De quoi faire aimer la poésie aux ados.
Cette anthologie vient enrichir la collection Poes’idéal, « une collection engagée de poèmes rassemblés autour d’un idéal » dirigée par Murielle Szac qui a déjà publié Guerre à la guerre, Vive la liberté !, Chants du métissage, Quand on a que l’amour.
Elle rassemble soixante poètes d’âge, de nationalité et de sensibilité très différents, comme Mahmoud Darwich, le Palestinien, Mohamed Cherfi et Soprano, les rappeurs d’origine algérienne et comorienne, les romanciers français Laurent Gaudé et Didier Daeninckx , les poètes classiques comme Jacques Prévert, Hermann Hesse ou plus contemporains comme la mauricienne Ananda Devi, Gaël Faye…
Elle se structure en cinq parties qui sont les étapes du parcours de l’exil :
I Il a fallu partir, les poèmes parlent de l’arrachement, du départ et de ses causes, la misère, la guerre, la persécution.
II Maintenant il faut traverser, les poèmes disent les dangers et les douleurs du voyage.
III Cet endroit n’entend pas, décrit la douleur et la surprise d’arriver dans un lieu indifférent, hostile, froid, d’être rejetés.
IV Et les portes se referment, disent l’exil, l’errance, la solitude et l’anonymat.
V Parle-leur d’espoir. Là, on nous parle de fraternité, de collectif, de langue et de paroles pour s’exprimer.
Entre chacune des parties, une double page de citations, phrases percutantes et fortes.
L’anthologie est accompagnée d’une introduction et d’une conclusion de Bruno Doucey, poète et éditeur, qui rappelle, avec ses images, son histoire personnelle et de manière poétique, le contexte historique et politique.
Et enfin chaque poème ou texte est accompagné d’une courte biographie de l’écrivain mettant l’accent sur sa relation au thème, personnelle, familiale, politique ou d’engagement personnel.
Bibliographie, discographie, filmographie ainsi que des références bibliographiques de chaque extrait permettent d’aller plus loin.
C’est vraiment un très beau travail que l’illustration de Bruce Clarke subtile et forte sert avec justesse, les textes sont émouvants, le choix est varié, le propos n’est jamais larmoyant mais toujours, les mots des poètes parviennent à dire mieux que tous les documentaires l’humain, le singulier et l’inacceptable de cette actualité.
Lecture proposée par Maryse Vuillermet
Une belle synthèse sur la littérature de jeunesse migrante.
Anne Schneider nous livre sa thèse sur la littérature de jeunesse migrante, son corpus compte 116 titres parus sur cinquante ans et fait la part belle à Azzouz Begag, Leila Seibar Nozière. Il comporte des albums, des romans courts pour enfants, des romans 8/ 12 ans et des romans pour ados. Elle montre par une démonstration convaincante que c’est une littérature de voyage, d’exil, de migration, donc une littérature en mouvement, c’est aussi une littérature de résilience qui tente de guérir des traumatismes, ceux de la guerre d’Algérie vue des deux côtés par les appelés du contingent, par les Algériens et même par les fils de Harkis, ceux de l’exil des pieds noirs et des émigrés. C’est aussi une littérature de reliance qui relie les mondes sans gommer les imaginaires nationaux. Elle relie les deux rives de la Méditerranée, les espaces géographiques et culturels, mais aussi les littératures francophones et algériennes et beurs et françaises. Elle n’est pas une survivance, elle est au contraire pleine de promesses, le nombre d’ouvrages a d’ailleurs doublé en dix ans et ne cesse de gagner en créativité. Elle apporte dans les classes où elle est étudiée un regard neuf.
SCHNEIDER Anne, La littérature de jeunesse migrante, L’Harmattan, 2013
Lecture proposée par Maryse Vuillermet.
Très politiquement incorrect.
Ce roman est un éloge de la fugue, de la résistance passive ou active contre le pouvoir et ses représentants, les CRS. Deux jeunes filles, mal dans leur vie et leur famille, décident de fuguer en début d’hiver. Elles rejoignent le camp des opposants à un aéroport, quelque part en Vendée.
Là, elles apprennent la débrouille, la solidarité, le travail collectif, l’écologie, la construction de cabanes, donc, d’après elles, beaucoup plus et mieux qu’au lycée. Elles sont amies mais très différentes, Lisa est forte, elle aime le combat et les travaux physiques, Jeanne est douce, timide et réfléchie. Elles s’épanouissent dans ce milieu malgré la boue, le froid et le danger des charges de CRS.
A la fin, leur chemin se sépare, mais cette parenthèse les aura rendues plus fortes.
Beaucoup de parents n’apprécieront pas cet éloge de la fugue, mais beaucoup de jeunes vont rêver de cette vie libre, qui a un sens, parce qu’elle obéit à des choix de vie assumés.
DESHORS Sylvie, Fugueuses, Edts Rouergue, 2013
Lecture proposée par Maryse Vuillermet